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Silence, ça va sans dire
Un bien long silence de ma part. De longs mois, oui, que j’ai consacrés aux relectures, modifications, voire réécritures partielles des Approches de Dâh, entre autres chantiers. Je m’approche donc du manuscrit achevé et de la recherche d’un éditeur. En attendant, l’auteur Christophe Macquet va sortir de sa réserve pour offrir une lecture publique le 17 septembre 2023 à la Cave Poésie de Toulouse (71, rue du Taur). Le fait est remarquable, je m’en réjouis, puisque j’irai l’écouter et le rencontrer in flesh and bones.

Et un bonheur n’arrivant jamais seul, il sera précédé de la rencontre d’Ana Tot avec la compagnie Vendaval. Deux motifs légitimes de foncer à la Cave Po’.
Les Ecrivants

réuni·es au Couvent de La Tourette en mai 2023

ont réuni quelques traces écrites dans ce recueil de 64 pages hors commerce
On y lira des textes sur la Chine, une fiction sur le théâtre, une scène fantôme, une photographie, une enquête à Lakewood (USA), un poème schizé, un archipel et son portulan
Pour le commander : ICI (collaborations / textes /mai 2023) ou m’écrire depuis le site
BOUM ! Comment éviter de s’en prendre une sur le coin de la figure (ou la bricoler dans son garage)
Comanche, de Caroline Diaz

Le titre : un Indien d’Amérique, loin de moi, un rêve d’enfant. Je découvrirai qu’il s’agit d’un autre Comanche. J’aime ce titre, sa typographie colorée sur la photographie en noir et blanc d’un pilote d’avion, harnaché, se reposant dans l’ombre prodiguée par un énorme moteur à hélice. Le pilote semble considérer ce titre, et, au-dessus, le nom de l’autrice – heureux augure.
Comanche est une enquête, de celles qui occupent pleinement : retrouver un disparu. Enquête d’autant plus ardue que l’absent est mort : écrire, c’est faire pièce à l’oubli et à l’absence. Comanche est le récit d’une hantise (“Tu n’en finis pas de revenir dans le silence obscur.“) de la figure paternelle ; au terme du récit, la hantise est domestiquée, car c’est bien ce père qui revient à la maison, qui retrouve sa place.
Il faut lever bien des obstacles pour entreprendre un tel récit. C. Diaz a fait le choix de l’intimité, du tu dans ce que l’on lit et écoute comme un dialogue, où le père répond, mais à un autre niveau. Il n’est pas question de fiction non plus, elle serait un voile inutile.
La justesse du ton, la retenue, m’ont séduit. Caroline Diaz invite le lecteur à la suivre ; les chapitres ne sont pas numérotés, on les lit dans leur apparition sur la page blanche, comme un souvenir ressurgi, qui donne chaque fois davantage de consistance à l’évocation. La trame est aérienne, la construction invisible, je voyage de Paris à Alger, de la Corse au Canada, espaces d’ailleurs circonstanciels. Car l’essentiel n’est pas là, bien sûr. Il réside dans la somme des rencontres et retrouvailles, des photographies et bouts de film, des traces manuscrites, ces dentelles fragiles transfigurées par l’écriture, dont Caroline Diaz pare amoureusement le père retrouvé.
Sur Bookelis
ATLAS ROMAN PUISSANCE 100

vient de paraître chez Tiers Livre Editeur.
Ouvrage collectif sur une proposition de François Bon, il propose cent textes de fiction, écrits à partir d’une photographie choisie dans l’Atlas des Régions Naturelles (ou ARN) de Nelly Monnier et Eric Tabuchi, projet auquel le Tiers Livre rend hommage avec cet Atlas Roman Puissance 100. J’ai la chance d’y publier un texte.
Livre en grand format (18 x 25), 236 pages, avec une postface d’Olivier Hodasava (découvrez son superbe http://dreamlands-virtual-tour.blogspot.com/).
Titre hommage à Centurie de Giorgio Manganelli, pour les cent fictions. Clin d’œil à Lewis Carroll dans Sylvie & Bruno concluded, pour l’idée de la carte à l’échelle du territoire, qui réapparaîtra chez Jorge Luis Borges.
Pour commander cet ATLAS ROMAN PUISSANCE 100, suivez ce lien (à peine 18 euros).
22 août 22 | disparition de b. l. en quatre temps
Série photographique
Dossier de presse des Archéologies ferroviaires

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Le mot monte jusqu’au galbe

pour la pénultième : le 106è objet de Cécile Bouillot