Dans mon corps qui
Dans mon corps qui vieillit
Dans mon corps que d’autres voulaient
Dans mon corps décati
Dans mon corps qui éjaculait puissamment
Dans mon corps que je brûlais
Dans mon corps que je malmenais
Dans mon corps que je n’habitais que rarement
Dans mon corps que je fuyais
Dans mon corps que je coursais
Dans mon corps que j’évitais dans les miroirs
Dans mon corps qui jouissait
Dans mon corps qui m’étonne et que je ne reconnais pas
Dans mon corps prisonnier du miroir
Dans mon corps que je dressais
Dans mon corps que je voyageais
Dans mon corps qui parlait d’autres langues
Dans mon corps que je prenais en otage
Dans mon corps que je montrais
Gît une fiction
Celle de mon corps
(Gedichte des Körpers, Kolt Weitergehn, Stahlverlag, 1966, traduction de l’allemand : Bruno Lecat)

Laisser un commentaire