(ou : tombé dedans) ici
Ce qui s’est (vraiment) passé à la Cave Po
dimanche 17 septembre 2023 :
Une lecture à deux voix d’extraits de Dâh, Dans la nuit khmère de Christophe Macquet.
C. Macquet lui-même, accompagné par la comédienne Karine Monneau. Je les avais évoqués dans un billet antérieur.
Alors, pour les lecteurs de Dâh, pour ceux qui voudraient découvrir ce recueil formidable, je mets en ligne, avec l’accord des intéressés, un extrait de ma captation vidéo. Partez sur les traces d’Avine. Dépaysement garanti.
Lecture publique des Archéologies ferroviaires



Invité par J.C. Rivière, éditeur d’Ubik-Art, à défendre Matière sombre, je lis un extrait des Archéos au Salon du livre de Montbazin (Hérault). Certes, publié chez Jou, mais Ubik-Art est partageur.


Aux fans du réseau Mastodon
L’Oeil a faim est toujours sur @loeilafaim@mastodon.irisden

Mastodon : réseau social décentralisé, libre, sans fric. Pour ma part, exit le machin qui contient un x.
Ce qui s’est passé à la Cave Poésie…
… de Toulouse, ce week-end, c’est un tirage de tarot poétique par Madame Sarah, alias Sarah Freynet, metteuse en scène d’En Compagnie des barbares. Tarot des fétiches, dessiné par Karine Marco, écrit par Ana Tot. On trouve les livres d’Ana Tot chez l’éditeur Le Grand Os…
Sarah Freynet qui a aussi mis en scène cri & co de Christophe Macquet…
Ce qui s’est aussi passé, ce sont les retrouvailles avec l’auteur de cri & co et de Dâh, dans la nuit khmère. Et les discussions qui s’ensuivirent. Dix ans après.
Et Christophe Macquet, dimanche, a lu des extraits de Dâh avec la comédienne Karine Monneau. J’en reparlerai.
Je vous assure qu’il s’est passé beaucoup d’autres choses : la rencontre avec le poète Ulysse Guyot et sa Brother portative, dans le geste politique de la dactylographie à l’air libre ; la dégustation de mafé camerounais que j’ai trop relevé de piment. Les soirées avec Aurelio Diaz Ronda, l’éditeur du Grand Os. Et pour une bête question de train à prendre, je n’ai pu voir Ana Tot rencontrer la Compagnie Vendaval : Carmela Acuyo (danse) & Vincent Ferrand (contrebasse).

Et j’en passe…
J’oubliais : les poinçons des Approches de Dâh sont en phase de métamorphose. Désormais absents de ce site, ils reviendront par la fenêtre.
Aléas
Je n’avais pas imaginé l’ampleur du chantier des Approches de Dâh, quête et enquête personnelle du recueil Dâh, Dans la nuit khmère de Christophe Macquet. Je relis, encore et encore, passe au crible, et traque les coquilles, maladresses et répétitions nées dans l’écriture à flux tendu des Poinçons. J’approche peu à peu de la fin de la relecture, fin qui ne sera pas synchrone avec la lecture publique de Christophe Macquet, le 17 septembre à la Cave Poésie de Toulouse. Peu importe, du reste. La correction est dépassionnée, allégée de la tension qui préside à l’écriture – un objet devenu tiers, étrange et familier à la fois.


Rencontrant ce matin dans la rue des amis à qui j’avais fait lire les Archéologies ferroviaires, j’apprends que le livre va, circule, est lu. Je m’en réjouis, même en l’absence de retour direct des lecteurs.

Envoi à D-Fiction du 5e texte de l’atelier De la littérature comme un art nucléaire. Il sera en ligne début octobre. Les 6e et 7e textes sont prêts – pour une fois que j’ai de l’avance… Ces nouveaux textes ont été l’occasion de lire deux livres passionnants : Un nouvel âge de ténèbres, la technologie et la fin du futur, de James Bridle (New Dark Age, traduit par Benjamin Saltel), chez Allia (2018 et 2022 pour l’édition française). Texte hallucinant dans ce qu’il révèle de notre dépendance à la pensée computationnelle, entre autres choses, qui a noyauté notre rapport au réel et à ce qu’on peut en percevoir (vision justement obscurcie, d’où le mot de “ténèbres” emprunté à Lovecraft dans “L’appel de Cthulhu”, 1926, cité p. 20 du chapitre “Gouffre” par J. Bridle : “Ce qui est, à mon sens, pure miséricorde en ce monde, c’est l’incapacité de l’esprit humain à mettre en corrélation tout ce qu’il renferme. Nous vivons sur une île de placide ignorance, au sein de noirs océans de l’infini, et nous n’avons pas été destinés à de longs voyages.” Le livre de Bridle est remarquablement documenté, et tout aussi bien traduit. Un régal, effrayant pourtant dans ce que l’on y apprend. Je relis notre incapacité à tout saisir à la notion d'”hyperobjet” forgée par un un autre Britannique, Timothy Morton, dans La pensée écologique (2010, et 2021 chez Zulma Essais, trad. de Cécile Wajsbrot). Je n’ai pas lu Hyperobjets : philosophie et écologie après la fin du monde (2018), qui doit être plus proche encore de mes préoccupations. Une autre et très féconde lecture : Tchernobyl herbarium, collaboration entre le philosophe Michael Marder et la photographe Anaïs Tondeur, Editions Mimésis. Superbe livre : textes aigus sur la chose nucléaire, et “rayogrammes” créés par “l’empreinte directe de spécimens” de plantes irradiées dans la Zone d’exclusion de Tchernobyl : 24 x 36, niveau de radiations : 1.7 Microsieverts. Et la légende précise systématiquement : “en cours”, car cela ne cesse pas de se passer. Que signifient les ruines de Tchernobyl ? Les plantes aident à penser cette réalité, qui est pour moi un exemple de cet “hyperobjet” qu’évoque par ailleurs T. Morton.

Silence, ça va sans dire
Un bien long silence de ma part. De longs mois, oui, que j’ai consacrés aux relectures, modifications, voire réécritures partielles des Approches de Dâh, entre autres chantiers. Je m’approche donc du manuscrit achevé et de la recherche d’un éditeur. En attendant, l’auteur Christophe Macquet va sortir de sa réserve pour offrir une lecture publique le 17 septembre 2023 à la Cave Poésie de Toulouse (71, rue du Taur). Le fait est remarquable, je m’en réjouis, puisque j’irai l’écouter et le rencontrer in flesh and bones.

Et un bonheur n’arrivant jamais seul, il sera précédé de la rencontre d’Ana Tot avec la compagnie Vendaval. Deux motifs légitimes de foncer à la Cave Po’.
Festival Fukushima
Je relaie l’information de ce projet auquel je participe :

” Cette année marque la 10eme édition de la grande parade musicale Bon Odori.
Otomo Yoshihide et Ryoichi Wago sont à l’initiative de ce festival voulu comme un geste de pure sauvegarde après la catastrophe nucléaire de 2011.
La population et toutes les bonnes volontés sont invitées à célébrer les chemins, et maintenir cette célébration à travers l’épreuve d’un temps inhumain. “
En écoute, une sélection des contributions du projet ET PENDANT CE TEMPS LÀ, À FUKUSHIMA: Ryoko Sekiguchi, Cristian Vogel, Frédéric Mathevet, Masateru Kawakami, Emmanuelle Gibello, François Berchenko, Elisabeth Valetti, Michel Titin-Schnaider, Dan Charles Dahan, Aurélie Lierman, Carl Stone, Dragos Tara, Fred Sonix, Christine Webster, Roxanne Turcotte, Yan Breuleux, Gaël Segalen, Heike Fiedler, Emmanuel Mieville & Patrice Cazelles, Cal Lyall, Lionel Marchetti, Eric Cordier, Julia Drouhin, Joachim Montessuis, Ayako Sato, Tomoko Momiyama, David Christoffel, Bérangère Maximin, Furukawa Hideo, Julien Blaine, Richard Pinhas, Kenji Kojima, Yoko Higashi, Rodolphe Alexis, Yasuaki Shimizu, Salvatore Puglia & Philippe Poirier, Aurélien Chouzenoux, Maïa Barouh, Sébastien Job, Monsieur Viande, Céline Perier, Ludovic Bernhardt & Bruno Lecat, Janusz Brudniewicz…
Les Ecrivants

réuni·es au Couvent de La Tourette en mai 2023

ont réuni quelques traces écrites dans ce recueil de 64 pages hors commerce
On y lira des textes sur la Chine, une fiction sur le théâtre, une scène fantôme, une photographie, une enquête à Lakewood (USA), un poème schizé, un archipel et son portulan
Pour le commander : ICI (collaborations / textes /mai 2023) ou m’écrire depuis le site
A votre insu
le chaudron du sorcier bout…

En préparation : Les Approches de Dâh, dans la nuit khmère, de Christophe Macquet : projet entamé il y a plus d’un an, encore visible sur la page dédiée, jusqu’à parution du livre. Long ahan de quelque 400 poinçons, que je réunis dans un livre.

En cours d’écriture : le workshop ” De la littérature comme un art nucléaire“, sur D-Fiction. Le dernier texte paru interroge les rapports entre fiction littéraire et physique nucléaire, croisant un texte visionnaire d’H.G. Wells et le physicien Szilárd, à l’origine de la réaction en chaîne dans un labo de Chicago. Laissez-vous irradier, et ce n’est pas fini.
D’autres fers chauffent à côté du chaudron : à suivre.