12 déc 21

327. Les phrase bourdonnent, inopportunes : c’est dans la mesure où, comme objet, il vient à disparaître que s’impose la dimension rétroactive qui est celle de l’imparfait sous la forme ambiguë où il est employé en français, et qui donne sa force à la façon dont je répète devant vous l’Il ne savait pas. Cela veut dire à la fois Au dernier moment, n’a-t-il pas su, et Un peu plus, il allait savoir.

Pas lu le séminaire précédent sur le désir, allusions ici qui m’échappent, mais je fais avec. Qu’est-ce qu’il ne savait pas ? Qu’est-ce que moi, je ne savais pas ? Me revient encore le souvenir du jour où, me semble-t-il, mon père a voulu me parler, où j’ai tourné la tête. Il ne savait pas que je ne voulais pas parler ; je n’ai pas voulu savoir que lui le voulait. Aucun de nous deux, et cela s’est joué en à peine une seconde, n’a voulu être à découvert, n’a voulu débucher. Et ce dernier moment… ? Quel est l’objet de ce savoir ?

328. A régler encore des problèmes informatiques, qui semblent se tasser, après avoir respecté la loi des séries. Autant de diversions mal venues, mais la basse bourdonne sans cesse. Entendu émission sur Vidal-Naquet (1930-2006) et son engagement total comme historien et intellectuel. Le journaliste cite un tas de livres que j’aimerais lire (L’Affaire Audin, 1957-1978, La Torture dans la République : essai d’histoire et de politique contemporaine (1954-1962), Minuit, 1972, Face à la raison d’État, Un historien dans la guerre d’Algérie, La Découverte, collection « Cahiers libres », Paris, 1989, 259 pages, Les Crimes de l’armée française Algérie 1954-1962, La Découverte, 2001) Mais je dois venir à bout de tous ceux que je n’ai ni finis ni ouverts.

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