Changement dans l’ordre de parution des poinçons

Je garde la structure en fragments, la plus idoine à restituer la progression du chantier. Mais j’opte pour une mise en ligne synchrone avec mon travail : je publie ici le fragment du jour. Cela me semble plus en phase avec l’idée de blog… Vous pouvez retrouver l’intégralité du carnet à la page dédiée. Je vous rappelle l’idée du projet : partir à la recherche du jeune homme que fut mon père à 20 ans, engagé dans la Marine en 1598, puis déployé en “A.F.N.”, en Algérie. Gageure peut-être, si je voulais coller strictement à un documentaire, ce que le livre ne sera pas : les documents historiques sont nombreux ; je n’ai que peu d’archives personnelles de mon père ; je m’autorise pourtant la liberté d’un auteur sans souci du “genre” littéraire, ou du débat souvent stérile sur l’étiquetage fiction / non-fiction, qui relève plus de la névrose française de tout vouloir ranger s’il ne s’adosse pas à une réflexion sur les apports de l’une à l’autre (réflexion déjà menée de haute main par de nombreux philosophes, historiens et écrivains, d’ailleurs).

19 août 2021

  1. Achevé lecture de La guerre cruelle de Paul Bonnecarrère. Vraie plume, correspondant de guerre, ancien soldat, comme Jean Lartéguy (Les centurions). Texte fort. Brosse de nombreux aspects de la vie militaire, de la hiérarchie, des points de vue différents (extrêmement important, ces points de vue : du soldat du rang au général à l’administrateur en terre colonisée, des Arabes indépendantistes du F.L.N, etc.) Pas de langue de bois, mais désir de regarder l’horreur dans les yeux ; hypocrisie du commandement qui veut des résultats mais pas de torture : grande question qui agite les protagonistes.

  2. Reçu Après la guerre d’Hervé Le Corre, Où j’ai laissé mon âme de Jérôme Ferrari, Services spéciaux – Algérie 1955-1957, du général Aussaresses, et le film d’Yves Courrière et Philippe Monnier, La guerre d’Algérie, 1er grand film documentaire sur ce conflit d’après l’historien Benjamin Stora.

  3. Message de Vincent B., sur l’idée du topos littéraire de la scène de combat depuis les récits épiques de L’Iliade jusqu’aux romans contemporains. Lieu commun, au sens technique, que j’ai voulu réutiliser : volonté de restituer, de m’approcher de ce que mon personnage (je l’appellerai ainsi) a vécu sans nul doute. Effet de réel donc, nourri de quelques souvenirs, de lectures, etc. Drôle d’impression, souvenir fulgurant d’Au cœur des ténèbres de J. Conrad.

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