
298. Une malheureuse phrase, une seule, ajoutée à un chapitre d’Algérie.
« plus d’une fois tu donneras ton sang aux djinns du trépas »
Sans y avoir pensé sur l’instant (mais après une réflexion qui date de plusieurs semaines), j’ai utilisé le pronom tu (la question essentielle des pronoms, posée il y a quelques mois déjà par Caroline Diaz pour son livre en cours). J’hésitais à tutoyer le jeune militaire : proximité légitime si je le décide… Entre distance, absence, présence, le tu fluctue, accroche l’une ou l’autre des images, imago d’un père que je n’ai pas connu si jeune, et que j’ai connu ensuite dans le laconisme et le silence.
299. Echappée lacanienne sur le premier schéma de la division du sujet (p. 37) Détour par la page Wikipédia consacrée à l’algèbre lacanienne. Et je retrouve…mon poinçon :
◇ : poinçon (conjonction-disjonction)
300. Une proposition qui me fait plaisir : Ludovic Bernhardt a proposé à Dominique Balay de http://311.fukushima-open-sounds.net ma lecture musiquée d’un extrait de Réacteur 3 [Fukushima]. Ludovic me dit que c’est ok. Bon… je m’en vas lui proposer aussi une photo de l’un de mes tableaux, Corium, de circonstance.

301. Je ne m’identifie pas à ma voix. Ainsi, ma lecture entendue, écoutée, me dissocie, me rend étrange. Expérience troublante, où j’erre entre moi et non-moi sur une grève sonore.
le tu s’est imposé dès le début, j’ai essayé de le contourner un temps, mais c’était une lutte constante
oui, c’est le contraire pour moi…