Trilogie du Musée de l’Avenir : #2, l’herbier nucléaire

Hypothèse dystopique : nous sommes en 2033. Un musée ultime a été érigé. Il s’étend du sarcophage de Tchernobyl au (nouveau) sarcophage de Zaporijia, soit du nord au sud de l’Ukraine. Un hypothétique visiteur entreprend la traversée et rend compte de son expérience.

Dans le premier texte, vous découvrez le projet du Musée de l’Avenir et l’une des salles, celle des Hyperobjets.

Dans le deuxième texte publié aujourd’hui par D-FICTION, vous continuez votre visite (en est-ce encore une ?) dans un herbier nucléaire.

Vous y entendrez du Ôé, vous y verrez les rayogrammes d’Anaïs Tondeur, vous vous souviendrez de Terminus radieux.

Histoire, réalité, dystopie (vraiment ?), fiction : effiction.

La trilogie s’achève bientôt. Vous voir, donc, pour la troisième visite ?

A votre insu

le chaudron du sorcier bout…

En préparation : Les Approches de Dâh, dans la nuit khmère, de Christophe Macquet : projet entamé il y a plus d’un an, encore visible sur la page dédiée, jusqu’à parution du livre. Long ahan de quelque 400 poinçons, que je réunis dans un livre.


En cours d’écriture : le workshop  » De la littérature comme un art nucléaire« , sur D-Fiction. Le dernier texte paru interroge les rapports entre fiction littéraire et physique nucléaire, croisant un texte visionnaire d’H.G. Wells et le physicien Szilárd, à l’origine de la réaction en chaîne dans un labo de Chicago. Laissez-vous irradier, et ce n’est pas fini.


D’autres fers chauffent à côté du chaudron : à suivre.

Protocole Quap de Wells

est mon 4e texte publié sur D-FICTION

Herbert Georges Wells est l’inventeur de l’expression  » bombe atomique » ; son roman  » La destruction libératrice » a inspiré le physicien hongrois Leo Szilárd, qui permettra au scientifique de mettre au point la réaction en chaîne nucléaire.

Je poursuis cette enquête qui vise à mesurer l’impact du phénomène nucléaire sur l’imaginaire littéraire, pour découvrir, avec ce « Protocole Quap de Wells », que c’est l’inverse qui est parfois vrai : c’est la littérature qui est première et qui traverse la science.

De la littérature comme un art nucléaire : protocole Levi-Arai, #3

Je poursuis sur le site de D-FICTION un travail d’exploration d’imaginaires nucléaires – le mien, en collision avec celui d’autres écrivains. Je propose également des textes inédits. Prolongement psychogéographique des Archéologies ferroviaires, centré cette fois sur le fait anthropologique total qu’est l’atome civil et militaire, et ses effets sur la géographie terrestre et intime.

Ce work in progress décline les imaginaires selon des protocoles, réels et imaginaires, qui jouent avec une certaine scientificité. L’imaginaire y fusionne vite : le lecteur trouve, sous le titre, un tableau périodiques des éléments qui mêle chimie et poésie.

Invitation lancée pour découvrir le Protocole Gerboise, premier texte né exactement le 6 février 2021 lorsque du sable saharien chargé de césium-137 se dépose sur une partie de l’Europe, et accessoirement en bas de chez moi. Le deuxième texte, Protocole de 東 / 京, est un poème qui creuse folie, danse butô et bombardement atomique, dans le creuset d’une histoire personnelle et universelle. Le troisième texte, Protocole Levi-Arai, explore le Système périodique de Primo Levi et les daguerréotypes saisissants de Takashi Arai, photographe japonais contemporain converti à cette vieille technique.

Bonnes lectures.

15 juillet 22 | De la littérature comme un art nucléaire

Le site D-FICTION met en ligne PROTOCOLE DE 東 / 京 (To / kyo), deuxième production du workshop commencé le 15 mai 2022. Retrouvez ici l’intention qui a présidé à la genèse de ce projet.

Il vous revient de participer à la propagation réticulaire des informations : en les lisant, commentant, partageant sur les réseaux. Chaque production est chapeautée d’un tableau périodique propre, pointant les éléments les plus actifs dans la réaction en chaîne du texte.

Ce deuxième apport au projet K infini a été écrit au Japon, puis délaissé, repris, enrichi. Il m’a hanté de nombreuses années durant, avant de trouver l’espace adéquat à sa publication. Je remercie Caroline Hoctan de lui avoir fait un si bon accueil.

Une fois irradiés, décontaminez-vous, si c’est possible, en explorant D-FICTION, dont la densité vous comblera.

De la littérature comme un art nucléaire : #1 | Protocole Gerboises

Mis en ligne le 15 mai 2022 sur D-FICTION

©D-Fiction

Voici le premier texte d’un projet au long cours, accueilli par la plateforme D-FICTION.

En voici ma note d’intention :

Le Projet K ∞ vise à explorer des imaginaires littéraires et iconiques nucléaires, sur le modèle d’un réacteur à fission nucléaire.

Au sein d’une plateforme numérique dédiée à la fiction, D-Fiction, il s’agit de parvenir à une masse critique de signes par leur mise en ligne exponentielle touchant à l’∞. La dimension dynamique des liens hypertextes utilisés et la dimension réticulaire du réseau Internet sont retenues comme la meilleure approximation du modèle de la fission nucléaire.

D-Fiction est le réacteur à fission/fiction ; la propagation réticulaire des informations, considérées comme énergie propre à toucher les lecteurs, s’apparente à la réaction en chaîne des isotopes au cœur du réacteur. L’énergie produite est autant la chaleur dégagée par les serveurs, les ordinateurs, les centrales nucléaires qui produisent l’électricité alimentant ce projet, que l’efficace attendue sur les lecteurs par leur exposition à un rayonnement qu’il conviendra d’observer.

La mise en ligne du combustible nucléaire sous forme de noyaux de sens, aussi appelés crayons radioactifs, s’accompagnera de l’élaboration d’un nouveau tableau périodique des éléments à même de rendre compte des découvertes, nourries des données observables disponibles. Ce tableau périodique sera enrichi à chaque étape de l’expérience.

Matériaux combustibles utilisés, puissance du réacteur D-F, éventuels dysfonctionnements, anomalies ou singularités, retours d’expériences des lecteurs exposés, seront consignés.

Il revient au lecteur-spectateur de lancer et d’entretenir la réaction en chaîne par la lecture, le visionnage, les commentaires, la réplication (partage, retweet…), le suivi des hyperliens.